La Tarasque

Ancien comptoir commercial de Massilia (Marseille) au temps des romains, Tarascon occupe une île du Rhône. Le château actuel a d’ailleurs été construit à l’emplacement du castrum élevé par les légionnaires romains. La tradition provençale raconte qu’un peu plus tard, un monstre amphibien sort à de multiples occasions du Rhône et dévore les enfants, le bétail et tue des personnes traversant le fleuve. Jusqu’à ce que Sainte Marthe venant des Saintes-Maries-de-la-Mer vienne à la rencontre du monstre et l’apaise par un signe de croix. Devenant ainsi docile, les habitants capture alors la bête. Le roi René, qui résidait souvent dans don palais de Tarascon, organisa en 1474 de grandes réjouissances en souvenir de ce miracle.
De nos jours, cette légende est célébrée au cours d’une procession à travers la ville, la Fête de la Tarasque.

Tarascon, célèbre par son Tartarin d’Alphonse Daudet, est aussi connue pour son magnifique château, dont les murailles surplombent les eaux du Rhône.

Tartarin

En passant par Tarascon, on ne peut manquer d’évoquer le gros homme barbu inventé par Alphonse Daudet en 1872. « Tartarin de Tarascon » est le récit des aventures de son héros éponyme, riche habitant de Tarascon, considéré par les siens comme un formidable chasseur et un grand homme, qui entreprend un jour de partir en Algérie chasser le lion.

Le château de Tarascon

Au bord du Rhône, le château profite d’un état de conservation exceptionnel et une d’architecture intérieure élégante, il est l’un des plus beaux châteaux de France. Faisant face à Beaucaire, ville royale, il garde, depuis le 13ème siècle, la frontière occidentale de la Provence. Appartenant à la famille d’Anjou, c’est le roi René qui a terminé les travaux de reconstruction du château en 1449 (qui avait débuté sous l’impulsion de Louis II en 1400). Il en a fait sa résidence favorite, apportant son goût et son raffinement à la décoration intérieure. Il y a organisé des fêtes fastueuses en recevant des hôtes de marque comme le dauphin Louis, futur Louis XI. Laissé plus ou moins à l’abandon le château est ensuite devenu une prison, du 17ème siècle jusqu’en 1926. Il a pu bénéficier de travaux de restauration et a ainsi retrouvé son allure d’il y a 500 ans.