Octobre Numérique 2025

Du 11 octobre au 19 octobre 2025
Bourse du Travail Union Locale CGT (3 Rue Parmentier)
Entrée libre et gratuite

Nombre des artistes ici présentés envisagent des manières de penser, de définir et de travailler l’idée de Tiers-images, comme écho à la pensée de Gilles Clément et de son concept de Tiers paysage. En 2004, inspiré par la notion de tiers état, le paysagiste français désigne par ce terme « la somme des espaces où l’homme abandonne l’évolution du paysage à la seule nature » (Clément et Pernet, 2020). Dans son manifeste, Clément défend l’idée d’un territoire dont l’évolution est « laissée à l’ensemble des êtres biologiques qui composent le territoire en l’absence de toute décision humaine » (Clément et Pernet, 2020).

Alexia Croset est artiste plasticienne diplômée de l’ESADTPM de Toulon en 2024, avec les félicitations du jury. Basée à Toulon, elle ancre sa recherche entre mer et matière sur le littoral méditerranéen. Son travail prend sa source dans les traces laissées par la mer : coquillages, coraux, algues et fragments, qu’elle intègre à ses recherches en céramique et en émaux. Nourrie par une passion pour la biologie marine, elle s’inspire du vivant pour explorer des formes de transformation, de mutation et de symbiose.

Durant les années 2000, Mélanie Bellue accompagnée de sa mini DV capture des scènes de la vie quotidienne d’apparence anecdotiques. Depuis ces tranches de vie banales, elle met en lumière la richesse d’instants furtifs qu’elle s’attache à rendre perceptible. En 2006, Mélanie Bellue s’installe à Miami et poursuit sous le nom de M Lafille, la création de ce qu’elle nomme « Tapisseries Numériques ». Cette démarche artistique invite à contempler la vidéo comme matière lumineuse, animant ainsi des surfaces de projection variées.

→  VERNISSAGE & MUSIC LIVE au Collatéral le 23 octobre et 30 octobre à partir de 19h. Gratuit sur inscription 23 oct et 30 oct

A l’ère du web 3.0, des intelligences artificielles génératives et des algorithmes d’analyse des big data, nos espaces numériques deviennent de plus en plus flous et fragmentés. Supervisions s’attarde à soulever le voile de nos propres partialités et des visions machiniques qui nous entourent au quotidien. Entre tirages photographiques et installations vidéo, l’exposition croise témoignages sur nos vies en ligne, remise en question du pouvoir des algorithmes et des médias, et tente de mettre en avant la fragilité de nos liens à la réalité.

Faire Monde – à la Table Immédiats – est un espace vivant, ouvert et non vertical, où se rencontrent les idées, les voix et les inspirations qui nourrissent le festival. Pendant une semaine, cette petite exposition, à mi-chemin entre laboratoire et pop-up, rassemble publications, manifestes, œuvres, références et objets qui composent la constellation Faire Monde.

No Tech, Low Tech, High Tech : ces trois approches ne sont pas étanches. Elles se croisent, se contredisent, se nourrissent. Elles rappellent que chaque geste artistique engage, implicitement, un choix de société autant qu’un choix d’outil. Cette année, le séminaire aura lieu le temps d’une après-midi, sous la forme de conférences et de débats. Il sera question de la relation ambivalente que la création entretient depuis toujours avec la technologie. Un lien qui repose sur des choix individuels mais aussi sur une forme de bataille esthétique où se questionnent les relations entre l’art, l’industrie et la société.

En lien avec les collections du Museon Arlaten, cet atelier invite 12 jeunes de 10 à 15 ans à imaginer une histoire interactive autour de cinq objets emblématiques du musée. Après une visite guidée, chaque participant inventera un décor, un personnage et une petite quête, puis donnera vie à son récit en créant un monde virtuel simple sur tablette.

Rencontre avec Sohel Bourgeau et Mathilde Reynaud, les deux artistes de la résidence « Extra – jeu vidéo expérimental » accueillis au festival. Venez découvrir leurs travaux, oeuvres, recherches et expérimentations. Une occasion unique de plonger dans leur processus de création et d’assister à des démonstrations jouables.

La résidence EXTRA Jeu Vidéo expérimental est la première résidence publique de recherche et de prototypage de jeux vidéo, en Europe, dédiée aux artistes contemporain.es qui cherchent à développer leur pratique du game design et de son prolongement dans l’espace physique de l’institution. Les résidents sont accompagnés d’abord à Bruxelles autour du game design de leurs projets, puis à Arles autour des aspects artistiques et de set design. Sera aussi pensée la conception de contrôleurs alternatifs avec une vraie réflexion en design. Les artistes seront également amenés à travailler sur le design sonore de leurs projets.

Ce film de science fiction écrit et réalisé par Ari Folman, est librement adapté du roman congrès de futurologie de Stanislaw Lem. On y suit un actrice sur le retour, interprétée par Robin Wright, à qui l’on propose d’être scannée numériquement afin d’exploiter son image, au cinéma d’abord puis pour des publicités. Ce conte dystopique et halluciné use de différents régimes d’images (prise de vue réelle, animation… ) pour questionner la frontière entre réalité et virtualité à l’heure du capitalisme numérique.

48h pour créer, inventer, expérimenter : une game jam est un marathon créatif où développeurs, artistes, musiciens, écrivains et curieux se rassemblent pour inventer un jeu vidéo… en un temps record. L’idée ? Partir d’un thème dévoilé au top départ et laisser l’imagination collective donner vie à des mondes inédits, souvent hybrides, parfois expérimentaux, toujours surprenants.

Orane Grunenwald, co-curate la Game Jam cette année. Sa démarche ne se limite pas à la nostalgie : elle explore la manière dont nos archives visuelles numériques façonnent notre perception du réel et des mondes virtuels. Entre humour discret, détournement poétique et critique douce de l’esthétique mainstream, elle ouvre des pistes pour inventer des jeux qui ne se contentent pas de divertir, mais qui expérimentent avec les images, les sensations et la mémoire collective.

Musicien multi-instrumentiste, photographe et artiste visuel, Frédéric D. Oberland se situe à la croisée de l’image et du son, privilégiant une approche  synesthésique. Ancien élève de la Fémis (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son), il débute sa pratique artistique en Super8 et vidéo au début
des années 2000.

Installation vidéo immersive en multi-écrans et déambulation musicale live en continu. Les sonorités acoustiques et électroniques se tissent avec delicatesse et énergie dans ce spectacle cousu sur mesure.
Performance des artistes invités : Aniousha Peicaud, Bison Bison, Reeve Schumacher, Tristan Deboise, Vax Populi.
Durée : 4h. Buvette sur place.

La collaboration avec le conservatoire de la ville d’Arles renaît autour d’un workshop sur les possibilités qu’offre le numérique dans la création musicale contemporaine: il s’agira, pour les élèves, de rencontrer Igor Dubreucq (alias “migu”), spécialiste de la musique assistée par ordinateur qu’il utilise pour créer des bandes son de jeux vidéos.