Construit sous Auguste vers 27-25 avant J.-C., le théâtre antique d’Arles nous est parvenu en bien plus piteux état que les arènes. Dès le 5ème siècle il sert de carrière pour la construction des églises. Au 9ème siècle il est ensuite transformé en réduit fortifié, il finit bientôt par disparaître complètement sous les habitations et les jardins.
C’est au 17ème siècle que le théâtre a été redécouvert, il sera dégagé de 1827 à 2855.
L’édifice mesure 102 mètre de diamètre et pouvait contenir environ 12 000 spectateurs. Contrairement au théâtre d’Orange, celui d’Arles ne s’adosse pas à une hauteur naturelle, mais s’appuyait sur un portique extérieur de 27 arches, constitué de 3 étages d’arcades dont une seule travée a subsisté, intégrée au rempart médiéval.
Du magnifique mur de scène il ne subsiste que deux belles colonnes entières et d’autres tronçons de colonnes qui en jalonnent l’emplacement. Cependant, la scène, la fosse du rideau, l’orchestre ainsi qu’une partie des gradins sont encore présents.
C’est au théâtre antique d’Arles que des ouvriers découvrirent en creusant au niveau de la fosse la fameuse Vénus d’Arles, mais aussi 100 ans plus tard le torse nu d’une colossale statue d’Auguste, qui devait occuper autrefois la grande niche centrale du mur de scène, ainsi que la tête en 1834.
